Du côté des vivants
Violaine BÉROT
Buchet-Chastel, 2025, 166 p, 19 €

Chambre 308 dans un petit hôpital. Deux grands malades : Greg sonné par une chimio agressive et Alphonse, vieil homme au cœur usé. Le plus jeune n’a plus qu’un filet de voix. Se refusant à retourner dans un grand service d’oncologie, il a décidé de stopper tout traitement et de vivre joyeusement ses six derniers mois avec ses amis. Le plus âgé qui pourrait être son père ne veut pas aller en Ehpad.

Ouvrant le rideau qui les sépare, ils s’entraident, partagent de délicieuses pommes reçues en cadeau, profitent de leurs visites respectives, subissent des soins analogues.

Autour d’eux, gravitent les soignants, les proches, les amis, d’autres malades, chacun avec sa personnalité – souvent bien trempée – et sa part d’ombre et de lumière.

Le texte est très court, l’écriture concise, les descriptions ramassées, à l’image du tempo de l’hôpital. On serait bien resté plus longtemps dans ce microcosme. Et pourtant, en laissant les protagonistes sur la terrasse de l’étage, on se dit qu’on a eu la chance de les rencontrer et on les remercie pour ce qu’ils nous ont appris.